Les aubergines n’auront plus la même saveur.
Voici les dernières nouvelles, nous avons quitté Sydney, enfin presque, on nous a plutôt fait quitter Sydney. Samedi 12 Mars, 23 h 00, quelqu’un frappe à la porte, des lumières tournent autour du Van, on se dit que l’on doit ouvrir et là oh surprise des rangers pointent leurs torches sur nos têtes, ils nous disent sur un ton plus que sec que nous ne devrions pas être là et qu’ils nous laissent 15 minutes pour quitter le quartier huppé de Manly sous peine de recevoir une amende de 250 Dollars (pas le temps de se faire prendre en photo avec les deux gars ;) ).
Voilà comment nous avons quitté Sydney, un peu déçu ; en même temps cela faisait trois jours que nous étions sur le parking de la même plage et dans un quartier chic notre présence a dû être remarquée, tant pis dans tout les cas nous avions décidé de partir mais ni de cette manière, ni à cette heure et notre point de chute n’était pas choisi alors nous avons juste pris la route et avons atterri dans une ville tranquille sur la côte (Narabeen) après 45 minutes de route. Le coin était plutôt sympa, il faisait beau alors nous y sommes resté pendant 2 jours, cela nous a laissé le temps de prendre notre premier vrai bain de soleil et notre premier bain dans l’océan ; même en arrivant à 8 heures et en partant à 11 heures avec de la crème solaire indice max on a pris des coups de soleil assez méchant, nous ferons plus attention la prochaine fois ( l’Australie à le record de cancer de la peau, ca ne m’étonne pas). Parlons de la baignade, elle fut courte mais intense, le fait de se laisser porter par les vagues vous éloigne en très peu de temps de la partie surveillé et à vrai dire je ne suis pas Ian Thorpe et pour l’instant avec ces vagues je préfère rester entre les drapeaux et ça demande de l’énergie, il faut toujours nager et se méfier des rouleaux, rien à voir avec la côte basque (je serai presque à regretter le calme de la piscine de villejean). Rentrer dans l’eau est une chose et en sortir en est une autre, même avec de l’eau jusqu’aux genoux, le courant vous balaye en deux secondes et après avoir nagé contre les vagues, le fait de devoir sortir de l’eau ce n’est pas très rigolo.
Après ces 2 jours à Narabeen, nous avons commencé à réfléchir pour trouver un job, les contacts que nous avions pris à Sydney pendant la foire au vin n’on rien donné. Les vendanges arrivent dans peu de temps mais uniquement dans le Sud et notre route va vers le Nord, nous avons donc abandonné l’idée de travailler dans les vignobles pour le moment. Du coup on a appelé un organisme, qui s’occupe de récolter toutes les offres d’emplois pour les backpackers, le lundi matin et dès le lundi après-midi nous avions un travail pour le lendemain, direction Peats-Ridge. Peats-Ridge : le « village » s’étend tout le long d’une route de 4km avec une maison tout les 200 mètres, il n’y a strictement rien excepté un vendeur de fruit et légumes sur le bord de la route, ce n’est pas là qu’on va sortir jusqu’au bout de la nuit…
Nous avons commencé à travailler dès le Mardi 15 Février, le travail est très simple (il faut accrocher des cordes en hauteur pour que les aubergines que l’on accroche à cette même corde poussent droites) mais difficile physiquement et au bout de trois heures nous n’avions plus de dos, on a travaillé comme ça toute la journée et quand on nous a annoncé la paye, on s’est dit qu’on allait resté quelques jours ; pour l’équivalent de 20 € de l’heure on se dit que ça va. Il fait très chaud dans les serres, il y a beaucoup de poussière, nos mains sont tachées pour 2 semaines mais les patrons sont sympas, l’ambiance y est bonne, il a plu toute la semaine et on est mieux ici qu’à la plage sous la pluie et on a rencontré des gens vraiment intéressant (on était aussi venu travailler pour ça) ; je me suis également rassuré sur mon niveau d’anglais en le pratiquant tout les jours et s’est plutôt encourageant de comprendre de mieux en mieux les australiens (il parle vraiment pas comme les anglais). Après une semaine de travail 7j/7j , en ayant récolté 1000 dollars chacun, on a décidé d’arrêter, mais même à ce prix là aubergines et tomates n’auront plus le même goût.
Nous sommes le 22 et après ces rencontres enrichissantes, nous partons de Peats-Ridge. Cela fait un mois que nous sommes partis, nous sommes à 100 km de Sydney, je peux dire qu’on prend notre temps, il faudra rapidement changer de rythme.